Une dette n’est pas négative lorsqu’elle demeure raisonnable et est consacrée à l’investissement pour entreprendre et développer ses activités. Néanmoins, il en va autrement lorsqu’elle se rapporte à l’automatisation. Un retard technologique pèse sur la compétitivité et entrave la dynamique globale d’innovation d’une entreprise. Nous tentons dans cet article de définir le concept de « dette d’automatisation » et de proposer des solutions concrètes pour l’éliminer rapidement et efficacement.
Une dette synonyme de retard technologique
L’automatisation peut à la fois se concevoir comme une vision future de nos modes de travail et comme un ensemble de solutions tangibles qui apportent une réelle valeur ajoutée aux entreprises. Lorsque des opportunités d’automatisation de processus sont identifiées mais ne sont pas concrétisées, elles s’apparentent à une dette envers ses concurrents. On parle alors de « dette d’automatisation ».
Cette dette ne recouvre pas seulement des parties de processus non automatisés, mais aussi des processus entiers qui n’ont même pas été évalués et priorisés comme candidats à l’automatisation. Elle s’avère d’autant plus pesante lorsque certains sont déjà en cours d’automatisation, de mise à l’échelle et de renforcement par ses concurrents. Elle est alors synonyme d’un retard urgent à rattraper.
Les tenants de la dette d’automatisation (Source : UiPath)
Désavantage concurrentiel et désengagement humain
Le coût majeur et le plus courant lié à la non-automatisation de processus qui pourraient l’être est le coût d’opportunité. En effet, le retard accumulé place l’entreprise dans un désavantage concurrentiel par rapport à des concurrents plus agiles, en mesure de s’adapter rapidement et efficacement. Globalement, la dette d’automatisation entrave la libération du potentiel de vos équipes et freine le développement de vos solutions.
L’engagement des employés, moteurs de l’innovation, peut lui aussi être menacé . En effet, quelle motivation à soumettre une nouvelle idée d’automatisation qui resterait indéfiniment en attente ? Malgré des idées parfois excellentes, vos équipes seront frustrées si le programme d’automatisation ne leur permet pas d’obtenir des solutions rapides et tangibles. La tentation du départ pour une entreprise innovante et agile n’en sera que renforcée.
Comment en finir avec cette dette d’automatisation ?
Résorber cette dette d’automatisation implique d’agir rapidement et délibérément en s’appuyant sur les meilleures pratiques disponibles sur le marché. Pour cela, il faudra d’abord miser sur un fort investissement humain afin de constituer un véritable centre d’excellence de l’automatisation pour prendre en charge votre transformation digitale. Un responsable des programmes pourra être identifié afin d’établir un plan d’adaptation à la demande croissante.
Une fois les moyens mis sur la table se pose la question des processus à prioriser. Ici, il convient d’abord de combler votre retard sur des processus à forte valeur ajoutée déjà automatisés par vos concurrents : traitement des factures, comptes fournisseurs, intégration des employés… Ce travail préalable de remise à niveau enclenchera une dynamique de transformation propice aux innovations futures et à la diffusion d’une logique d’automatisation dans la culture de votre entreprise.
Eliminer sa dette d’automatisation (Source : UiPath)
Pourquoi miser sur des développeurs citoyens ?
De nombreux employés répartis au sein des business units sont très bien placés pour identifier les opportunités d’automatisation. Ils ressentent au quotidien la monotonie et l’inefficacité de certaines de leurs tâches et sont désireux de développer de nouvelles compétences.
Néanmoins, ils n’ont parfois qu’une vision limitée des processus accomplis car leur connaissance se limite aux étapes spécifiques qu’ils exécutent. Leurs idées d’automatisation peuvent donc sembler réduites par rapport aux programmes d’automatisation de processus de bout en bout. Dès lors, elles ne figureront pas en bonne place dans le carnet de commandes de l’équipe d’automatisation.
Miser sur des « développeurs citoyens » capables de monter en compétences répond justement à cette problématique. Rattraper son retard passe par la formation de ses collaborateurs pour leur permettre de s’intégrer au processus décisionnel. A terme, ils seront capables de créer leurs propres assistants digitaux pour les accompagner dans leurs tâches quotidiennes. Cette démarche permet de fédérer ses équipes et d’optimiser le ROI des programmes d’automatisation élaborés.
A propos de StoryShaper :
StoryShaper est une start-up innovante qui accompagne ses clients dans la définition de leur stratégie digitale et le développement de solutions d’automatisation sur-mesure.
Sources : StoryShaper, UiPath