Comment articuler BPM et RPA dans une stratégie d’automatisation cohérente et pérenne ?

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Robotisation et automatisation RPA BPM

Une étude récente de Deloitte prévoit que 72% des grandes entreprises auront recours à l’automatisation robotisée des processus (RPA : robotic process automation) dans un futur proche. Quant à l’automatisation digitalisée des processus (DPA : Digital process automation), il s’agit d’une tendance majeure de la transformation digitale depuis plusieurs années, avec un marché évalué à 8,8 milliards USD en 2020. Loin d’être en concurrence, ces deux technologies disposent chacune d’atouts indéniables pour des usages distincts, dans une stratégie d’automatisation cohérente.

Si les deux technologies ont leurs propres atouts, la combinaison de la RPA et de la DPA peut contribuer à une véritable automatisation de bout en bout et à une transformation profonde de votre entreprise.

Qu’est-ce que l’automatisation robotisée des processus ? 

Il existe de nombreuses façons de décrire l’automatisation robotisée des processus. Partons d’une définition fournie par le cabinet EY : « l’utilisation d’un logiciel qui imite le comportement humain pour effectuer des tâches administratives répétitives et volumineuses ». Il n’y a pas de robots physiques impliqués, les robots sont uniquement logiciels. Il s’agit essentiellement d’une automatisation qui effectue des tâches habituellement réalisées par des humains. Cela libère le temps des employés, qui peuvent ainsi se consacrer à des tâches à plus grande valeur ajoutée.

Chez StoryShaper, nous avons une vision plus large de la RPA, qui ne se limiterait pas uniquement aux tâches administratives répétitives, mais également des tâches avec une charges cognitive de plus en plus importante, par l’intégration de modules d’intelligence artificielle. Nous reviendrons sur ce point dans un article dédié à l’hyperautomatisation.

Qu’est-ce que l’automatisation digitalisée des processus ? (DPA)

L’automatisation digitalisée des processus (DPA) apparaît rapidement comme une évolution importante de la catégorie traditionnelle de l’automatisation des processus métier, également connue sous le nom de BPM (Business process automation). L’automatisation digitalisée des processus offre l’agilité et la flexibilité nécessaires pour permettre une approche globale de l’automatisation des processus métier. Elle vous permet de gérer le flux de données à travers votre entreprise et facilite l’identification des zones d’amélioration.

Quel rôle pour la RPA dans la stratégie digitale ? 

La RPA peut aider à libérer le temps des employés en effectuant des tâches manuelles et répétitives afin qu’ils puissent se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Elle contribue également à éliminer les erreurs humaines, car les robots sont programmés pour suivre les tâches de routine avec une extrême précision, ce qui élimine le risque de fautes de frappe ou de saisie d’informations incorrectes.

Tout cela contribue à la réduction des coûts. Selon notre partenaire UiPath, la plupart des entreprises constatent un retour sur investissement positif en moins de 18 mois.

Comment articuler correctement les deux technologies ? 

Alors que la RPA réalise des tâches habituellement effectuées par des employés, la DPA ou le BPM concernent davantage l’automatisation des tâches de bout en bout.  La DPA permet une approche unifiée des processus par les départements métier et IT, pour une meilleure collaboration. La plateforme agit également comme un orchestrateur qui rassemble des données initialement cloisonnées, pour donner une vue d’ensemble de toutes les informations sur un sujet donné.

La combinaison de la RPA et de la DPA peut contribuer à fournir à votre organisation une stratégie d’automatisation plus complète que si vous utilisiez chacune des technologies isolément. Par exemple, une plateforme de DPA comme Bizagi peut créer des files d’attente de tâches, puis les robots peuvent extraire le travail à effectuer à la place des humains. Ainsi, la DPA orchestre les processus de bout en bout, et la RPA accomplit les tâches au sein de ces processus.

Un défi récurrent de la mise en œuvre de la RPA est la normalisation des processus. Cela est dû aux grandes quantités de données non structurées que les organisations sont amenées à utiliser au sein des processus. La DPA peut apporter une logique à ces données et orchestrer les informations pour les structurer. La DPA veille à ce qu’un processus solide soit conçu et optimisé avant d’être automatisé. De cette façon, vous évitez de renforcer les mauvais processus et vous créez de la transparence dans toute l’organisation.

Une plateforme comme celle de Bizagi sert également de filet de sécurité pour les perturbations potentielles de la RPA. Les robots sont sensibles aux changements apportés aux applications (dans certains environnements), qui peuvent créer des problèmes de performance. Bizagi peut être utilisé pour contourner les robots défaillants et déplacer les tâches vers une file d’attente pour un travailleur humain.

Une autre différence cruciale est la capacité d’intégration avec le système d’information cible. Dans une tribune parue sur le site de l’Usine digitale, nous indiquions que la RPA est un outil idéal pour l’intégration avec des systèmes ne disposant pas d’interfaces de programmation applicative (API : Application programming interface).

Bien que ces technologies soient toutes deux très utiles indépendemment, il est selon nous plus efficace d’associer RPA et DPA en fonction des cas d’usage, dans une approche stratégique globale,  et que vous automatisiez non seulement des tâches, mais aussi des processus entiers, dans toute l’entreprise.

A propos de StoryShaper

StoryShaper est une start-up innovante qui accompagne ses clients dans la définition de leur stratégie digitale et le développement de solutions d’automatisation sur-mesure.

Source : StoryShaper, Bizagi

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