Surmonter la résistance au changement des technologies juridiques ?

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L’essor du télétravail combiné à la généralisation de l’IA générative et de ses applications ont démontré au cours des dernières années la valeur des innovations technologiques pour les juristes d’entreprise.

Nos précédents articles se sont d’ailleurs attachés à mettre en exergue les multiples bénéfices induits par ces technologies : gains de temps, progrès dans la conformité, optimisation de processus fastidieux et augmentation in fine de la rentabilité. D’après Gartner, d’ici 2024, les services juridiques auront automatisé 50 % du travail juridique lié aux transactions importantes des entreprises.

Néanmoins, force est de constater que le secteur juridique n’échappe pas au phénomène récurrent de résistance au changement, d’autant plus présent dans des organisations très verticales, et qui met parfois en péril l’adoption de nouvelles technologies. Parmi les raisons invoquées, on trouve notamment des contraintes budgétaires, le confort des processus actuels et des préoccupations relatives à la confidentialité et à la sécurité des données. De plus, la plupart des personnes qui hésitent à adopter une nouvelle technologie craignent qu’elle n’entraîne un surcroît de travail au quotidien… 

Nous étudions dans cet article quelques pistes pour vous aider à surmonter les différents obstacles qui pourraient se présenter au cours de votre transformation digitale et juridique.

Sécurité et protection des données 

Dans le secteur des technologies juridiques, les questions de sécurité des données et de protection de la vie privée sont cruciales. Elles constituent une préoccupation constante pour les juristes d’entreprise qui se concentrent sur les hypothèses les plus pessimistes pour élaborer des réponses efficaces.

D’ailleurs, de nombreux éléments prouvent qu’ils doivent se montrer prudents. En effet, de nombreuses multinationales ont été victimes de piratages récemment, et le nombre d’entreprises dont les précautions de sécurité sont nulles ou insuffisantes est préoccupant. Les atteintes à la sécurité sont en hausse, avec une augmentation de 67 % au cours des sept dernières années, d’après Accenture.

Les juristes d’entreprise ont donc pour mission de protéger les entreprises pour lesquelles ils travaillent en limitant la responsabilité et les risques. Cette prise de conscience les incite à maintenir un niveau de vigilance élevé, et à opter pour des solutions technologiques innovantes.

Des préoccupations concernant l’utilisation de l’IA 

Voici quelques-unes des principales utilisations de l’IA en droit, telles qu’elles se démocratisent peu à peu dans le secteur :

  • Gestion des données et des contrats
  • Identification des « actes répréhensibles »
  • Recherche juridique basée sur l’IA
  • Identification de fraudes 

Néanmoins, malgré les nombreux avantages, certaines équipes résistent encore à la mise en œuvre de l’IA. 

Les prévisions sont pourtant dithyrambiques concernant le taux d’adoption dans le futur. Le marché des technologies juridiques a généré environ 29 milliards de dollars de revenus à l’échelle mondiale, et devrait connaître un taux de croissance annuel composé (TCAC) de plus de 4 % jusqu’en 2027.

Réduire les coûts et optimiser la productivité 

Investir dans des solutions informatiques juridiques peut sembler contradictoire avec la volonté des entreprises de réduire leurs dépenses pour rester compétitives. Le coût joue donc un rôle important dans la décision d’une entreprise d’adopter des solutions technologiques. 

Les services juridiques internes perçoivent généralement les solutions informatiques juridiques comme une dépense. Mais gagner en efficacité, faire plus avec moins, et gagner en productivité, augmente directement les bénéfices nets. Il en va de même pour les systèmes de gestion des contrats telles que les CLM qui permettent aux juristes de libérer du temps pour se consacrer à des tâches à plus haute valeur ajoutée.  

Ainsi, l’option la moins chère n’est pas nécessairement la meilleure. Toutefois, il est possible de sélectionner une solution technologique juridique qui concilie coût et fonctionnalités. 

Le test de la boîte noire

Combler le manque de connaissances sur la manière dont un élément technologique fonctionne et génère ses résultats est souvent appelé le « défi de la boîte noire ». Et pour cause, tous les secteurs d’activité sont confrontés à ce problème. Mais le secteur juridique présente des difficultés spécifiques compte tenu des enjeux qu’il implique. 

Pour le surmonter, il est nécessaire de se poser les bonnes questions avant d’approfondir ses connaissances. Tout d’abord, quel est votre objectif ? C’est la question la plus importante à se poser lorsqu’il s’agit d’évaluer la technologie qui vous conviendra le mieux. Ensuite, la solution consiste à choisir judicieusement une solution pour répondre aux besoins spécifiques de votre entreprise. 

A propos de StoryShaper

StoryShaper est une start-up innovante qui accompagne ses clients dans la définition de leur stratégie digitale et le développement de solutions d’automatisation sur-mesure.

Sources : StoryShaper, Legal Suite, Gartner, Accenture.

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