Nous assistons depuis peu à l’émergence d’un nouveau terme, « automatisation digitalisée des processus » (DPA : Digital process automation), souvent en lieu et place de BPM (Business process management). Est-ce une simple évolution sémantique, censée marquer le fait que le BPM donne très souvent lieu à une automatisation des processus ? S’agit-il au contraire de deux pratiques distinctes ?
Qu’est-ce que l’automatisation digitalisée des processus (DPA) ?
Le terme Digital Process Automation (DPA) a été utilisé pour la première fois par Forrester en 2017 pour décrire le passage de la gestion des processus métier (BPM) à un besoin croissant des entreprises d’automatiser les processus dans le cadre d’initiatives de transformation numérique plus larges.
« À mesure que les organisations entreprennent des efforts de transformation numérique, une prise de conscience importante émerge : les processus comptent. Les investissements dans des expériences web et mobiles magnifiquement conçues n’auront pas d’impact si les professionnels du développement et de la livraison d’applications ne s’assurent pas que les processus en arrière-plan sont conçus pour soutenir une véritable expérience client de bout en bout. » (Forrester Research)
L’automatisation des processus peut être appliquée aux tâches manuelles et répétitives, mais aussi aux tâches programmatiques, dans l’ensemble d’une organisation. Bien que l’augmentation de la productivité soit un objectif souvent central, l’émergence du concept de DPA tend à souligner également le lien entre produit fini ou service (visible par le client) et processus métier d’arrière-plan.
Quelle est la différence entre la gestion des processus métier et l’automatisation digitalisée des processus ?
La gestion des processus métier (BPM) et l’automatisation digitalisée des processus (DPA) sont deux activités connexes fortement liées. Le BPM est davantage axé sur la conception des processus eux-mêmes, et sur la manière de « modéliser, d’analyser, de mesurer, d’améliorer et d’optimiser les processus métier », selon la définition de Gartner. A strictement parler, une démarche de BPM ne comporte pas nécessairement une dimension d’automatisation. Le DPA est apparu comme une évolution importante de la catégorie traditionnelle du BPM.
Un autre changement important concerne la finalité des projets. Les projets de BPM ont souvent plusieurs objectifs ; la réduction de coûts et les gains de productivité font toujours partie des principales motivations des entreprises qui s’engagent dans un projet de BPM. Quant aux projets de DPA, ils sont généralement orientés vers l’amélioration de l’expérience client.
Principaux intérêts de la DPA
Les gains espérés d’un projet de DPA bien mené sont globalement assez proches des gains d’un projet de BPM :
- Productivité : la DPA permet de réaliser plus rapidement des tâches, souvent sans intervention manuelle, ce qui permet de gagner du temps et de l’argent ;
- Amélioration de l’expérience client : la DPA met à disposition des données qui permettent de mettre en contexte le parcours du client et aident les entreprises à créer des expériences plus personnalisées ;
- Connectivité IT : la DPA permet de relier et synchroniser les différents systèmes, et élimine les silos pour fournir une vue unique des données de l’entreprise ;
- Collaboration : les équipes métier et IT peuvent collaborer plus efficacement grâce à une plateforme unique et une vision partagée (fonctionnelle et/ou technique) des processus ;
- Orchestration : la DPA prend en charge la coordination des personnes, des systèmes et des données à travers l’ensemble de l’entreprise, pour une prise de décision mieux informée et plus rapide.
Les différentes plateformes de DPA
Forrester divise les plateformes de DPA en deux catégories : « large » (wide) et « profonde » (deep). Les platesformes de DPA « larges » sont conçues pour automatiser des processus de complexité modérée à l’aide de composants low code, tandis que les platesformes DPA « profondes » gèrent les processus les plus complexes, mais requièrent un niveau de compétence technique plus élevé, y compris en développement logiciel.
Bizagi, partenaire de long terme de StoryShaper, a été désigné par Forrester comme l’un des leaders du secteur de la DPA. Le rapport de Forrester peut être téléchargé gratuitement depuis le site de Bizagi.
A propos de StoryShaper :
StoryShaper est une start-up innovante qui accompagne ses clients dans la définition de leur stratégie digitale et le développement de solutions d’automatisation sur-mesure.
Sources : StoryShaper, Bizagi